Si deux chroniqueurs, les Révérends Pères Labat et Dutertre ont décrit les us et coutumes des îles au début de la colonisation, la littérature antillaise de création n’apparaît qu’à la fin du 18 ème siècle.

Son importance dans les lettres françaises sera alors croissante.
En 1850, au lendemain de l’abolition de l’esclavage, elle est reconnue et présente une société créole en pleine mutation.

Les poètes et romanciers antillais

Ils font figure d’écrivains engagés. L’opposition des blancs, des mulâtres et des noirs est un des thèmes récurrents. Parmi ces auteurs guadeloupéens, citons : Poirié Saint-Aurèle “Cyprès et palmistes” (1826) et Rosemond du Beauvallon “Hier, Aujourd’hui ! Demain” (1885).

Les premières décennies du  20 ème siècle sont marquées par une écriture régionaliste, exotique voire doudouiste. Influencés par les grands courants littéraires européens comme le romantisme et le symbolisme, des écrivains guadeloupéens  chantent la gloire des Antilles. Parmi eux Gilbert de Chambertrand.

Par opposition, naît au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, une littérature d’identification: la Négritude. Senghor, Césaire et Damas, les trois initiateurs de ce mouvement aux Antilles dénoncent  les méfaits de l’oppression colonialiste. 
L’importance de ce mouvement se mesure par la qualité littéraire des ouvrages publiés mais aussi  par le nombre de ses disciples, l’un d’eux, Guy Tirolien, poète lyrique marie-galantais. 

Un nouveau pas sera accompli dans les années 70, la créolité qui aujourd’hui caractérise la production littéraire antillaise se dessine. Les romans de nouvelles narratives succèdent aux poèmes austères.

Les femmes guadeloupéennes entrent en écriture: Simone Schwartz-Bart, Maryse Condé, Gisèle Pineau. Des écrivains guadeloupéens comme Daniel Maximin et Ernest Pépin innovent, étonnent.

Leurs ouvrages sont édités par de grandes maisons parisiennes et traduits en de nombreuses langues. Ils  véhiculent une image métissée et moderne.
Incontestablement, les poètes, les romanciers, les dramaturges guadeloupéens ont su trouver leur place dans la littérature contemporaine.

Saint-John Perse, poète guadeloupéen

Alexis Léger alias Saint-John Perse; né le 31 mai 1887 à Pointe-à-Pitre quitte à l’âge de 12 ans son île natale pour ne jamais y revenir sauf en songe. Son enfance est partagée entre la ville de Pointe-à-Pitre et  les habitations familiales : Bois-Debout (Capesterre  Belle-Eau) et la Joséphine (Saint-Claude). Poète couronné par le prix Nobel de Littérature en 1960, il publie en 1911 son premier recueil  de poésies «Eloges» où les Antilles sont omniprésentes. Jusqu’en 1940, date de son exil aux Etats-Unis, il mène également une carrière diplomatique qui le conduit en Chine puis au Quai d’Orsay à un poste inter ministériel. Puissante, parfois énigmatique, profondément créole, son oeuvre plonge les lecteurs dans les mystères des forces de la nature.

Le Révérend Père Labat 1663 - 1738

Ce missionnaire dominicain dirige pour son ordre une habitation sucrière et des esclaves. Esprit curieux, il rédige “Nouveaux voyages aux îles d’Amérique” où il décrit la vie dans les colonies.

Les auteurs contemporains