Le ka de la Guadeloupe

Le ka, instrument de musique guadeloupéen

Le ka est l’instrument de musique le plus populaire de la Guadeloupe. Sa musique, appelée Gwo ka s’énumère selon 7 rythmes bien particuliers. A l’approche du festival de ka, nous avons rencontré un artisan du ka qui travaille depuis longtemps cet instrument.

Claudius Barbin, artisant du ka guadeloupéen

C’est dans sa petite maison située sur la Riviera au Gosier, en bordure de la route nationale que Claudius Barbin a installé son atelier. Au début nous confie t’il, je travaillais le cuir, la calebasse et la noix de coco. Passionné de musique et de rythmes, il se spécialise dans la fabrication de ka et nous avoue sa passion de travailler le bois.
“Aujourd’hui, le ka fait un retour à 180° dans la vie des guadeloupéens. Longtemps estimé comme une musique à “vié nèg“ (vieux nègres), il est depuis quelques temps très apprécié des jeunes.
Certaines écoles dispensent aussi d’un apprentissage au ka auprès des enfants.

L'histoire du Gwo ka

L’histoire de cet instrument est née durant la période de l’esclavage : cette musique tire ses origines dans le prolongement de la musique africaine par les esclaves des anciennes plantations. On la compare souvent au bélè de la Martinique. Pour les esclaves, la musique était un moyen de fuite, d’évasion et de communication. Les 7 rythmes spécifiques  à la Guadeloupe sont porteurs de nombreux messages : le Kaladja, le Menndé, le Léwoz, le Padjanbèl, le Woulé, le Graj et le Toumblak. Nous reviendrons sur ces définitions lors du grand festival de ka qu’organise la Ville de Sainte-Anne du 8 au 14 juillet 2013.

La fabrication artisanale du ka

Claudius Barbin fabrique deux types de ka : l’un en bois fouillé réalisé à partir d’essences telles le mahogany, le poirier, l’acajou ou encore l’amandier travaillé à la main, l’autre dit en tonneau, constitué de lattes de bois préformées, assemblées et cerclées de métal. Avec l’interdiction des problèmes liés aux défrichements de la forêt et l’arrivée de barils de salaison, le ka tonneau s’est donc généralisé au profit du bois fouillé. Une peau de cabri, plus fine s’agissant des femelles, permet de rendre les sons plus aigus. La peau, ensuite tendue, est lavée pour y être posée sur le ka.
N’hésitez pas, si vous passez du côté du Gosier, de visiter son atelier, il peut vous en fabriquer un sur commande.

Gozié Aw (Fabrication de Ka)

Mr Claudius Barbin
Route de la Riviéra - 97190 Le Gosier
Tél : 0590 84 47 99
Mob : 0690 72 60 52